Le vélocipède de Perreaux, fabriqué entre 1871 et 1873, possède l’aspect caractéristique des cycles datés de la fin du 19e siècle. Il s’agit d’un vélocipède à vapeur, qui constitue l’aboutissement des recherches de l’ingénieur Louis Guillaume Perreaux dans ce domaine. Ce vélocipède est motorisé par un moteur à vapeur, dit « moteur à vapeur surchauffée, monocylindre double effet ». Il produit de la vapeur sèche. La chaudière est alimentée par un éolypile ou gazéificateur d’alcool.
Restauration à huit mains
Pour aborder la restauration d’un objet composite tel que celui-ci, il est nécessaire de faire appel à des restaurateurs de plusieurs spécialités. Ici le textile, pour le tissu décoré du générateur à vapeur, le cuir, pour la selle, le métal pour tous les éléments structuraux du vélocipède et le démontage du moteur, et enfin la peinture pour toutes les parties peintes.
Éléments du moteur démontés
Restauration du revêtement peint
Les problématiques de restauration de la peinture étaient les suivantes :
- Encrassement de surface
- Dépôts de graisse au niveau des zones de roulement
- Soulèvements de la couche picturale
- Lacunes de couche picturale
Un travail de refixage et de nettoyage a donc été mené simultanément. La conservation du musée a également souhaité une amélioration esthétique. Un vernis a donc été posé, afin de retrouver une belle saturation de la peinture noire originale, et une retouche des lacunes effectuée pour harmoniser l’aspect visuel.